Dave, peux-tu te présenter ?
Salut, je m’appelle Dave Arcari et je viens de Glasgow en Ecosse. C’est ma première venue en France…

Quand as-tu commencé la musique ?
J’ai eu ma première guitare à l’âge de 18 ans. J’ai commencé en jouant, principalement, des chansons de Bob Dylan, de Neil Young et tout ce qui pouvait se jouer avec une guitare acoustique. Environ deux ans plus tard je me suis mis à la guitare électrique. Une nuit, j’ai entendu du Blues pour la première fois…

Des gens tels que Bob Dylan mêlaient du Blues à leur musique ; mais en passant à l’électricité, je me suis rendu compte à quel point le Blues pouvait être « cool ». J’ai décidé de m’essayer à cette musique.

J’ai fondé mon premier groupe à l’âge de 25 ans mais je n’ai commencé à jouer le style de musique qui est le mien aujourd’hui que vers l’âge de 35 ans. Il y a environ dix ans, j’ai découvert la steel guitar et les guitares à résonateur. Je me suis dit « Voilà ce qui est fait pour moi ! » (rires).

Quels ont été les premiers bluesmen qui ont eu une forte influence sur toi ?
Au début il s’agissait de John Lee Hooker, Muddy Waters, Fleetwood Mac…
Par la suite j’ai découvert le vieux Delta Blues avec Bukka White, Robert Johnson etc…

Le meilleur d’entre eux est, pour moi, Blind Willie Johnson. C’est vraiment mon bluesman favori !
Quand j’ai commencé à jouer de la steel guitar, j’écoutais encore plus de vieux Blues mais j’écrivais des chansons qui étaient aussi influencées par la musique Punk, le Rockabilly, le Trash-Country, Hank Williams, Johnny Cash…

Est-ce à ce moment là que ta carrière professionnelle a débuté ?
En fait, il n’y a que deux ans que je me suis mis à faire de la musique à temps complet…
Pour cela, j’ai mis un terme à mes autres activités car j’avais mon propre label, je manageais d’autres artistes, j’écrivais,  je faisais de la photographie et plein d’autres choses qui tournaient autour du business de la musique. Il y a deux ans, j’ai eu une prise de conscience qui m’a poussé à me consacrer entièrement à ma propre musique et à me concentrer pour en faire mon unique activité.

La scène musicale est-elle favorable au Blues à Glasgow ?
On va dire que c’est OK. Ce n’est ni bon, ni mauvais…
Je m’estime chanceux car beaucoup d’amateurs de musique dans cette ville sont très ouverts. Ils peuvent avoir un pied dans la Pop, la musique indépendante et l’autre pied dans des musiques plus traditionnelles. Parmi les jeunes, par exemple, il y en a beaucoup qui sont sensibles à ma musique…

Si la musique ne se porte pas mal en Ecosse, il faut avouer qu’il est plus facile de jouer et de trouver des gigs en Angleterre. L’intérêt pour le Blues y est également plus fort…

Je crois que tu te produis aussi avec d’autres groupes comme The Radiotones et The Punk Rock Blues Trio…
The Radiotones est mon groupe basé en Ecosse. Nous avons commencé il y a dix ans…
Au départ, notre formule était entièrement acoustique et je jouais de la guitare « National »…
Petit à petit, nous nous sommes orientés vers un registre plus électrique. A ce jour, nous avons 3 albums et quelques singles à notre actif…

Les autres membres du groupe; l’harmoniciste, le bassiste et le batteur ne font de la musique que pour le fun. Le fait de me produire en solo me permet de faire plus de concerts…
Cependant en Ecosse et en Angleterre nous devons faire environ dix à douze concerts par an…

Je suppose que sur bien des points de vue le fait de se produire en solo doit être plus facile…
Oui, c’est plus facile à organiser ne serait-ce qu’au niveau des voyages…
Avec un groupe, lorsque tu obtiens une date de concert, tu dois contacter tous les membres pour savoir s’ils peuvent se libérer etc…
D’un point de vue économique cela apporte aussi des avantages…

Que cela te fait-il de te produire, pour la première fois, en France ?
Oui c’est ma première venue en France et aujourd’hui c’est mon deuxième concert dans ce pays.
Jusqu’ici c’était parfait !

Tous ceux qui sont venus étaient très contents, les gens sont formidables, très enthousiastes et ils aiment boire un verre avec moi après le concert (rires) !
Tout cela est très bon comme tout ce que j’ai pu voir de la France !

Connais-tu des artistes issus de la scène Blues française ?
… (Longue réflexion) … Je ne crois pas en connaître !
J’en connais, peut être, sans savoir qu’ils sont français…

Ton style de Blues est très original, comment le nommes-tu ?
Le plus souvent comme du Trash-Country-Punk-Rockabilly mélangé à du Delta Blues !

Je crois que tu donnes, parfois, des leçons dans des établissements scolaires. Quelle est la réaction des jeunes et crois-tu qu’il y a un avenir pour le Blues au Royaume Uni ?
Les jeunes aiment ça car ils se rendent compte que cette musique n’est pas forcément destinée aux vieilles personnes. Lorsqu’ils écoutent de la musique Pop, ils se sentent éloignés du Blues.

Pourtant - avec l’émergence de groupes tels que The White Stripes ou  The Kings of Leon - ils réalisent que leur son est différent et qu’il a de lointaines origines. Soudainement ils s’intéressent plus et qu’ils soient punks ou fans de Heavy Metal, ils y viennent tous et en sont heureux !

As-tu enregistré de nombreux disques, sous ton propre nom, à ce jour ?
En solo j’ai enregistré 3 E.P’s et un album complet. Ce dernier remonte à un ou deux ans en arrière…
Je viens de finir l’enregistrement de mon prochain album qui bénéficiera d’un son plus gros et encore meilleur. Le contenu sera assez varié et il devrait sortir le 2 mars 2009...

Outre ce disque, as-tu d’autres projets ?
Oui, quand cet album sortira en mars j’en aurais déjà fait la promotion en février grâce à une grande tournée à travers le Royaume Uni. Il y aura entre 20 et 30 dates…

En décembre 2008 et janvier 2009, juste après l’actuelle tournée, je prévois de consacrer beaucoup de temps à la presse…
Après le mois de mars j’espère retourner aux USA et au Canada. Ce devrait être en juin et juillet…
Je poursuivrai l’année par des concerts au Royaume Unis et j’espère aussi revenir en France en 2009 !

As-tu une conclusion à ajouter ?
Merci !
Je voulais dire aux français qui sont si loin que je les trouve formidables. Merci à tout le monde !

Dernière chose, je crois que tu es un spécialiste du petit-déjeuner. Peux-tu me donner ton secret concernant le « Dave’s Breakfast Burrito » ?
(Rires) Oui, c’est toute une histoire !
A chaque fois que nous allons aux USA, nous prenons un « breakfast Burrito’s » au petit-déjeuner. Quand je reviens à Glasgow, personne n’est capable de me faire un tel menu. Quand j’en parle dans un restaurant, les gens me regardent d’un air effaré et me disent « Bouh ! »…

J’ai donc décidé de le préparer moi-même, voici mon secret…
Il y a deux choses importantes…
La première est d’avoir les meilleures saucisses de chorizo possible. La seconde étant de se procurer une sauce « salsa » très forte. Une sauci chili vraiment très épicée !

Pour le reste je vous recommande d’aller sur mon websiteww.davearcari.com
où vous trouverez une recette très simple qui ne vous prendra que 5 minutes !

Remerciements : A Margaret et à Dave pour l’excellent moment et pour leur humour !

www.davearcari.com
www.myspace.com/davearcari